annececileaudra
Actualités,  My slow life

Le premier jour du reste de ma vie … professionnelle

Et si on se laissait porter par ses rêves ? Et si on osait se libérer des contraintes sociétales pour choisir son chemin ? Celui qui nous correspond en terme de thématique mais aussi en terme d’organisation ? Et si on passait à l’action plutôt que d’espérer que le monde change, tout seul, autour de nous ? Si on envisageait d’AVOIR moins, mais d’ETRE plus ? De ralentir pour discerner et apprécier l’essentiel ?

Et si on faisait ce petit pas de côté, maintenant ….?

Sortir de la case à laquelle la société vous pré-destine

Elle aura le choix du roi !

Je ne suis pas issue d’une famille d’entrepreneurs. Pas d’artisan ou d’agriculteur dans mon milieu familial proche, si ce n’est mes arrières-grands-parents, bourguignons, qui étaient commerçants dans le Morvan et agriculteurs en Bresse. Je n’ai donc pas eu de modèle d’entrepreneur inspirant sur lequel m’appuyer pour décider de mon avenir professionnel.

Bonne élève à l’école, j’ai été guidée par des professeurs jusqu’au lycée où j’ai naturellement choisi une filière scientifique. « Elle aura le choix du roi ! » avait-on dit à mes parents à cette époque. N’ayant pas de passion bien définie, j’ai donc emprunté une voie classique : Bac scientifique, classe préparatoire Biologie-Chimie-Physique-Sciences de la Terre. Et une fois dans ce moule bien rigide des voies qui vous pré-destinent aux grandes écoles, que faire ?

J’ai opté pour une école d’agronomie, avec en vue une spécialisation sur l’aménagement du territoire, à Angers, dans une école d’ingénieurs qui m’a appris, la rigueur, des méthodes et aussi l’ouverture d’esprit pour cultiver ma curiosité et mon intérêt pour les territoires, leurs dynamiques d’évolution, les problématiques de développement durable et les enjeux agricoles. Il y avait quelque chose de viscéral, qui me ramenait à la terre de mes ancêtres, aux cycles immuables de la Nature et de la vie. Ce fut une expérience riche et passionnante, qui a forgé mon goût pour le développement local.

Après une expérience dans un cabinet d’architecture et d’urbanisme toulonnais, Citadia Conseil, où j’étais appelée sur bon nombre de missions où il fallait traiter des questions environnementales et agricoles (pas la tasse de thé des archi/urba en général, à l’époque !), j’ai rejoint la Chambre d’Agriculture du Var, pour mettre mes compétences au service du développement agricole et notamment de l’oenotourisme, dans un département où le Rosé est roi et le tourisme aussi.

C’est finalement en tant que chef de projet du réseau régional de la Route des Vins de Provence, que j’ai découvert des femmes et des hommes passionnés par leur métier, désireux de partager leurs connaissances et soucieux de préserver leur terroir pour le transmettre et le perpétuer.

Pourquoi après 15 ans de salariat, j’ai décidé de me lancer à mon compte ?

Mes parents m’ont offert pour Noël 2018, un livre qui allait m’éclairer sur le sujet : « La révolte des premiers de la classe, métiers à la con, quête de sens et reconversions urbaines » de Jean-Laurent Cassély.

Ou comment de plus en plus de cadres en col blanc, sont devenus des « ouvriers à la chaîne » dans la grande famille des métiers de services, et passent leur temps en réunion, en confcall, à remplir des tableurs Excel et des slides sous Power Point, à se demander à quoi ils servent, et quel sens il y a derrière ces journées de boulot passées devant leur écran d’ordinateur.

C’était exactement mon ressenti : des heures de déplacements, de réunions, à penser comment faire, à échanger, à parler, à théoriser, mais à ne pas FAIRE les choses. A ne pas « mettre la main à la pâte », aux côtés des agriculteurs et artisans locaux. Le sujet de l’oenotourisme me passionne, et même au-delà, les produits du terroir, l’histoire, l’artisanat, le patrimoine et la culture. Mais mon environnement professionnel quotidien dans une structure consulaire m’a petit à petit démotivée par sa lenteur et son inertie, et inexorablement je cherchais à quoi je servais…

La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent.

Albert Einstein

C’est l’heure d’oser et de croire en ses rêves

Se reconnecter à ceux qui nous entourent

J’ai rencontré pendant 15 ans beaucoup d’agriculteurs et d’artisans passionnés, certes, mais aussi qui n’ont pas toujours le temps et les ressources pour valoriser leur travail, pourtant si précieux dans une société qui se déconnecte de plus en plus de la Terre, de la Nature et de l’Humain. Ils ressentent parfois, souvent, la solitude du chef d’entreprise, des TPE/PME, qui doivent jongler entre différents métiers.

Puis l’idée m’est venue à partir de constats simples :

  • La Provence est mondialement connue pour son art de vivre,
  • Le Rosé, les produits du terroir local et l’artisanat aussi. Et ils requièrent des savoir-faire spécifiques,
  • Tous ces talents rencontrés n’ont pas assez de visibilité,
  • Les touristes comme les Provençaux, veulent en savoir plus sur leur lieu de vie ou de vacances,
  • A l’ère de l’ultra-connexion, le partage, la convivialité et l’hospitalité sont au cœur de nos préoccupations pour nous rapprocher de l’essentiel.

Voilà à quoi j’allais être utile : valoriser ces femmes et ces hommes talentueux (et pas uniquement leurs produits !!!), auprès du plus grand nombre et en particulier, les Provençaux eux-mêmes qui parfois méconnaissent leur territoire de vie, mais aussi les touristes et voyageurs à la recherche d’adresses moins évidentes à dénicher que les sites touristiques les plus fréquentés.

Mais comment allier cette envie de faire bouger les choses, d’inventer de nouvelles façons de découvrir un territoire, de développer l’économie locale en veillant à sa préservation pour les générations futures ? En ayant justement une famille à faire tourner et 2 enfants (de 3 et 7 ans) à accompagner sur le chemin de la vie, pour quelle soit la plus épanouissante possible pour eux comme pour moi ?

Et si la case que l’on réservait aux femmes actives et mères, était un peu obsolète ?

Autre sujet, très vaste, que l’évolution et l’épanouissement professionnel des femmes qui deviennent mères. Il fera l’objet d’un autre article, tant il y a à dire, sur la réalité de notre quotidien, dès que l’on passe dans la catégorie « cadre/manager + mère d’au moins 2 enfants ». J’y reviendrai ….. !!!

Comme il était devenu très dur de trouver du sens dans mon travail, de concilier mes envies, mon souhait de plus d’humanité dans mes relations professionnelles, de plus d’équilibre entre vie pro/perso., je me suis dit (après plusieurs mois de réflexions quand même !!!) qu’il fallait explorer une 3ème voie, celle de l’entrepreneuriat.

A quoi j’aspire au quotidien ? qu’est-ce que j’aime faire ? qu’est-ce que je sais faire ? y a-t-il un marché/une demande ?

Oui je me suis posée ces questions, j’ai fait mon business plan, j’ai encore une fois cogité, réfléchi, anticipé, prévu… et puis j’ai décidé de proposer :

  • mon EXPERTISE auprès des professionnels du tourisme, collectivités et entreprises agricoles et artisanales pour développer des activités d’accueil du public et de découverte des savoir-faire, patrimoines immatériels constitutifs de notre identité provençale,
  • un service d’ACCOMPAGNEMENT et GUIDAGE pour les particuliers et les professionnels qui veulent découvrir la Provence de l’intérieur,
  • un service de COACHING VOYAGE, pour ceux qui veulent se faciliter la préparation de leur séjour en Provence,
  • et aussi, parce que j’aime écrire depuis toujours, à la demande, la possibilité de me solliciter pour rédiger un article sur la Provence, sa gastronomie, son art de vivre, ses habitants, ses paysages et ses talents.

Rien n’est plus beau qu’une aventure qui commence

Un pas après l’autre, on construit sa route, et rien ne me fait plus plaisir que de vous écrire aujourd’hui 🙂 !!!!

Alors j’entends déjà ceux qui me disent que cette expérience là n’est pas un long fleuve tranquille, et que je risque de le regretter. Peut-être, mais rien n’est immuable dans la vie. Il n’y a pas d’échec, je gagne ou j’apprends. J’ai deux mains, deux bras et un cerveau encore en état de marche et c’est ce qui me motive aujourd’hui : continuer à apprendre, à rencontrer, à vibrer, à aider et à valoriser ceux qui m’entourent, ces TALENTS de Provence ….

Vous me suivez dans mon aventure ? ma douce folie de développer un projet humain, sur-mesure, centré sur le tourisme de savoir-faire et de découverte ?

Rejoignez la tribu AuthentiK !

Merci et à très vite.

AK

6 Comments

  • Ghiglione Michel

    Bonjour , je propose des visites gratuites de ma Safraneraie en floraison au mois d’octobre novembre. Cueillette , emondage , dégustation , histoire et origine du safran bienfait et vertus, son utilisation , sa culture. Produits au safran et aux herbes aromatiques sont proposés à la vente : confitures , compotes , sirops , vinaigres , fleur de sel et miel aromatisés … Cordialement. Michel Safran De Pignans

    • AK

      Bonjour Michel,

      je m’étais noté de vous rencontrer, mais le temps file vite.
      Il serait bien que je vienne vous voir, je suis à côté, à Puget-Ville.
      Je vous contacte sur Facebook en MP.
      AK

  • Patrick

    C’est beau, belle décision ! « L’homme qui ne veut rien faire trouve des excuses, l’Homme qui veut faire quelque chose trouve un moyen » Tu as toutes les qualités réunies pour réussir. Tu oses sortir de cette case, c’est beau ! C’est l’heure dosée ….

  • Tony

    Bravo Anne Cécile,
    Très belle histoire, dans laquelle on vibre à ton désir de concrétiser tes rêves, et on adhère complétement à ton soucis de véracité, d’authenticité et plaisir. Avec de tels projets tu ne peux que réussir. Je te souhaite de rencontrer les conditions de ta réussite et espérant te recroiser souvent, car c’était un vrai plaisir. Nous t’embrassons chaleureusement. Gislaine se joint à moi. A bientôt.

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.